Les milliards, les millions, la Bourse, la CAC 40 etc

Publié le par Tina

Bonjour.

Je vais vous proposer de lire la nouvelle écrite par Sisyphe.

Je suis tout à fait sur la même longueur d’ondes que lui.

La misère dont nous sommes entourés  m’empêche d’être détendue.

Ce n’est pas du tout être « folle, ou fou «  que de se rendre conte que rien ne va plus.*

Je ne sais pas si les jeux sont faits, si cela était il faut vraiment en changer les règles y compris par la force.

A force d’entendre parler des milliards, de millions, de bourse, de transferts de joueurs de foot à des sommes  exorbitantes  pour changer de club. Ensuite les salaires de ces « tape dans les

 ballons, à qui l’on verse de salaires énormes pour jouer à la baballe.  J’ai vraiment la sensation de vivre hors du temps et dans une planète inconnue de tous.

Chacun veut amasser et ensuite camoufler ça et là , leur pécune, galette, pépettes.

Lorsque les radios et autres médias, ne cessent de rabâcher les milliards, les millions, la Bourse le CAC40 etc. Je vois » les français « cossus, aisés, fortunés, j’ai la sensation d’être à côté de la plaque. Pourtant, je sais très bien, que ce n’est pas moi. Ce sont ceux qui gouvernent, si mener le peuple à mourir dans la rue, à aller faire la queue aux restos du cœur, et autres associations, qui mettent en place une période de « suicides ». Oui, les gens ne peuvent pas tout supporter

Je vais arrêter ici, pour aujourd’hui.

 

Lisez la nouvelle de Sisyphe, ci après.

Marc

 

   Sous les lumières multicolores des rues emplies de vitrines, de maisons aux fenêtres décorées, des appartements aux balcons clignotants d'hypocrisie semi bourgeoise, Marc marche.

 

 

 

Marc marche dans la nuit devenu diurne pour lui, il marche pour ne pas avoir froid. Juste pour ne pas avoir froid.

 

Il n'en a pas encore l'air non, il n'a pas l'intention de l'avoir, Marc se rase, se lave, pourtant Marc n'a plus de toit et sa maison tient dans deux grands sac remplis de linge de moins en moins propre. Le long de cette promenade déclenchée par un instinct de survie, Marc regarde ce qu'il n'a pas le désir de devenir. Les tentes rouges éclairées par la cathédrale et les lampadaires de la ville, lui évoque un respect qu'il ne connaissait pas, Marc découvre que l'on peut parvenir a dormir dans le froid.

 

C'est une introspection profonde qui fait son insomnie, le froid seul pour excitant, Marc est fier malgré tout, car Marc se rappelle qu'il a toujours été seul, comme les résignés qui l'entourent.

 
 

 

Sous les lumières multicolores des rues emplies de vitrines, de maisons aux fenêtres décorées, des appartements aux balcons clignotants d'hypocrisie semi bourgeoise, Marc marche.

 

 

 

Depuis quinze jours, Marc marche, découvre la faim et comprend le froid, découvre un monde qui n'existait que peu sous son regard distrait par le labeur et les problèmes d'une vie de travailleur. Parfois il donnait une pièce, sans y penser, la monnaie du pain, des clopes ou d'un magasine inutile, il donnait une pièce a ce clodo qui n'en demandait pourtant jamais, lui juste assis, soufflant les yeux fermés avec talent dans son harmonica. Un jour ou il préparait ses pièces pour cet artiste du bitume, en sortant du magasin hard discount alimentaire ou au fil du temps sa propre précarité l'avait poussé à entrer, Marc trouva l'harmonica de cet homme sans nom, abandonné sur un journal du mois de juillet. Le musicien était parti. C'était il y a un an jour pour jour sous les lumières multicolores des rues emplies de vitrines, de maisons aux fenêtres décorées, des appartements aux balcons clignotants d'hypocrisie semi bourgeoise. Un an que la vielle dame qui venait lui apporter un peu de soupe, une couverture, l'avait regarder les yeux mouillés en lui disant qu'il était sûrement au chaud.. la haut. Un an jour pour jour que sous les lumières multicolores des rues emplies de vitrines, de maisons aux fenêtres décorées, des appartements aux balcons clignotants d'hypocrisie semi bourgeoise, que son index levé au ciel avait marqué le départ d'un homme qui ne demandait plus rien et dont personne ne connaissait le nom. Alors Marc se souvient, et il ne veut pas finir ainsi. Car Marc est fier, comme tant d'autres ici, il croit en lui et en son courage, alors Marc marche pour ne pas avoir froid. Il découvre qu'on peut ne pas manger de trois jours, découvre qu'on peut tenir autant sans dormir, en marchant sous les lumières multicolores des rues emplies de vitrines, de maisons aux fenêtres décorées, des appartements aux balcons clignotants d'hypocrisie semi bourgeoise. En très peu de temps Marc découvrira la morsure de l'indifférence, en peu de temps Marc ira très loin dans sa tête, comprendra tellement de choses que la chaleur et le confort d'antan  lui avait malicieusement caché. Marc relativise et ne perds pas courage.

 

 

 

Un an a passé. Marc était toujours fier sous les lumières multicolores des rues emplies de vitrines, de maisons aux fenêtres décorées, des appartements aux balcons clignotants d'hypocrisie semi bourgeoise.

 

 

 

Un an a passé et Marc a découvert a quel point l'apparence masque le courage et la détermination aux yeux de ceux qui pouvaient faire en sorte de rendre honneur a sa ténacité,  a quel point l'apparence masquait aux yeux de ceux qui pouvait lui donner du travail, sa capacité a travailler bien mieux que ceux qui ont le ventre plein d'inconscience et de chocolats de noël. Marc avait découvert a quel point s'oubliait vite le goût des choses simples, a quel point tout pouvait devenir inaccessible. Il l'avait constaté, quand il avait découvert que l'on pouvait ne pas se laver de plusieurs mois, par découragement. Ill fut longtemps en colère Marc , contre tout, contre rien, contre les gens, contre sa douleur. Marc avait gardé l'harmonica du musicien qui ne demandait plus rien. Il avait appris a en jouer. Lui aussi par fierté, par constat d'indifférence. Au fil du temps qui avait tissé le voile masquant son espoir, Marc jouait de l’harmonica sur son journal du mois d’août et ne demandait plus rien, et n'en voulait  plus a personne.

 

En un an et quinze jours, Marc était allé plus loin dans sa tête, que bien d'autres en toute une vie.

 

 

 

Aujourd'hui, son harmonica chante sous d'autres lèvres colorées par le froid. Sous des lèvres fières comme les siennes qui commencent aussi a ne plus être colère.

 

 

 

Car Marc est mort de froid.

 
 

 sous les lumières multicolores des rues emplies de vitrines, de maisons aux fenêtres décorées, des appartements aux balcons clignotants d'hypocrisie semi bourgeoise. Et dans l’indifférence du bonheur des autres.

 

Publié dans Actualité - Politique

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