LE ZÈBRE -

Publié le par Tina

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Le Zèbre, fable de Boisard

Quand le zèbre arriva du fond de l’Éthiopie,
Comme il venait de loin, chacun voulut le voir;
L’animal, ignoré dans sa triste patrie,
Pensait avoir bien fait de changer de terroir.
Or, on ne vit d’abord que ses longues rayures,
Dont l’ordre, la couleur, surtout la nouveauté,
Formaient, aux yeux surpris de plus d’une beauté,
La plus superbe des parures.
Vite, on se bigarre a qui mieux ;
Chacun s’habille en zèbre, et chacun est heureux.
Du zèbre, cependant, l’on conte cent merveilles :
Il est… il a .. d’honneur… il est prodigieux !
Mais enfin, l’on ouvrit les yeux,
Si bien, qu’on découvrit ses énormes oreilles.
Et le zèbre, d’abord si prôné, si choyé,
, comme on sait, n’est qu’un âne rayé.

« Le Zèbre »

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